Paul Valentin Ngobo est ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche depuis mai 2021. Alors que l’agriculture au sens large est une des 6 priorités du PND 2022-2026, Paul Valentin Ngobo doit agir pour la sécurité alimentaire, contribuer à la création des emplois dans le secteur agricole et à la sécurité sanitaire des aliments.
Né à Fort Rousset, actuellement Owando, le 3 octobre 1970, Paul Valentin Ngobo est professeur des universités depuis 2014. Agrégé de Sciences de gestion depuis 2001, il était -jusqu’à sa nomination en 2021- professeur à l’université Paris Dauphine.
Cet universitaire était déjà bien connu des acteurs agricoles à travers son projet : Incubateur agricole du Congo (IAC). Agrégé des Sciences de gestion, Paul Valentin Ngobo a fait de la mécanisation de l’agriculture l’une de ses priorités afin de faire du Congo l’une des principales puissances agricoles de l’Afrique centrale. Réputé pour sa ténacité, il a à cœur de rendre le secteur agricole attractif aux jeunes par la mise en place des incubateurs, source d’emplois et de revenus.
Paul Valentin Ngobo a pour mission d’instaurer des zones agricoles protégées (ZAP) dans les douze départements du pays afin de renverser la balance d’importation massive de produits agricoles. Le gouvernement de la République du Congo importe, en effet, pour plus de 700 milliards de francs CFA de produits alimentaires, preuve de la faible productivité intérieure due au trop bas niveau d’agro-industrialisation du pays. Le développement de l’agriculture a pour but de créer les conditions d’une sécurité alimentaire, de la baisse des importations et de ramener la courbe du chômage de plus de 11% à 6% grâce aux emplois créés.
Pour l’instauration des ZAP, le ministère de l’Agriculture octroie aux groupements agricoles des hectares de terres préparées, des locaux d’habitations et de stockage, du matériel. Depuis septembre 2021, période de lancement, l’État rachète les récoltes auprès de ces groupements. La stratégie déployée à la fois au niveau de la production végétale, au niveau de l’élevage et même de la pisciculture, commence ainsi à donner des résultats.
Les actions du ministère sont liées à la sécurité alimentaire, la réduction des importations et la diversification de l’économie. Le défi sera certainement relevé tant ce secteur dispose d’énormes potentialités au Congo.
Paul Valentin Ngobo souligne l’importance de promouvoir des pratiques agricoles durables complétant le développement dans le secteur de la pisciculture dans le pays. En encourageant la production d’aliments biologiques, il souhaite répondre à la demande croissante des consommateurs pour des produits sains, tout en créant de nouvelles opportunités économiques pour les agriculteurs. L’agriculture biologique présente également des avantages environnementaux significatifs. Elle favorise la conservation des ressources en eau, la préservation de la fertilité des sols et la réduction de l’érosion. Le ministre appuie sur la formation des jeunes dans le domaine de l’agriculture biologique qui permettra de renforcer la capacité du Congo à produire des aliments sains.
Selon le dernier rapport de suivi de la situation économique et financière de la République du Congo, publié par la Banque mondiale, en protégeant sa population et le secteur vital de l’agriculture contre les effets du changement climatique, le Congo favorisera, par ailleurs, la construction d’une économie durable, résiliente et inclusive.